Dimanche
27 mai 2007 – 15h. Parc d’Hanoï. Futur parc du Belvédère – 16e. Marseille. |
Un
groupe d’une dizaine de personnes suit
un chemin
verdoyant à la végétation luxuriante.
Les passages sont étroits parmi les
figuiers, les roseaux, les platanes, les pruniers sauvages, le
chèvrefeuille,
les tiges de fenouil et les acanthes violettes et tant d’autres. Elles
enjambent de petits cours d’eau au doux bruit ruisselant et s’exclament
de
surprise et de contentement.
-
Et
pourtant j’habite
à côté ! De chauds rayons de
lumière percent le feuillage entrecroisé
des arbres. Un homme en tête du
cortège, répond aux questions et montre
le chemin. Après une descente dans une presque
forêt vierge, le groupe monte le
long d’un mur sur un chemin fraîchement
débroussaillé.
- C’est
la Traverse de la
Chèvre, dit l’homme. Les gens qui
habitent ici ont volontairement voulu que ce passage reste en friche et
ne soit
pas accessible. Il servait autrefois aux ouvriers qui descendaient de
Saint
Louis vers les usines. - Ah,
nous approchons d’un
endroit que j’aime particulièrement,
dit un autre. Le groupe s’approche d’une porte
étroite et basse pratiquée
dans le mur devant laquelle se dresse, en son milieu et pratiquement
collée à
elle, un jeune arbre. Le groupe continue de grimper
jusqu’à une sorte de clairière
en contrebas d’un aqueduc. Le groupe forme un cercle autour de l’homme
qui
raconte : Nous
sommes ici sur un terrain
qui appartient à la Société des
Eaux de Marseille, c’est pourquoi le terrain est, comme vous le voyez,
beaucoup
mieux entretenu. Le chemin que nous avons pris jusque là
appartient à la Marie
de Marseille mais d’après nos informations ils n’en ont pas
connaissance. Ce
chemin n’est pas enregistré comme chemin communal. Chacun
s’assoie où il peut. L’homme reprend. - Vous
voyez cette porte, il
désigne une porte au bout du mur,
nous allons, je l’espère l’emprunter. Elle se situe au 16
Traverse de
l’Aqueduc. Avant de venir pour débroussailler, nous avons
demandé la clef à la
Mairie et à la Société des Eaux de
Marseille. Personne ne l’avait. Ils nous ont
dit de nous adresser aux habitants de la traverse. Nous avons donc
frappé aux
portes mais personne n’avait la clef non plus. Finalement nous avons
trouvé une
clef un peu semblable qui ouvrait cette porte et nous avons pu faire
les visites
du site. Avant chaque visite j’ouvrais préalablement la
porte et quand je
revenais, quelques heures plus tard, la porte était
à nouveau fermée à clef.
Cette fois-ci j’ai pris la clef avec moi ! La
porte s’ouvre et le groupe s’achemine sur la traverse de
l’Aqueduc bordée de maison aux jardins arborés et
fleuris, puis emprunte
l’avenue de La Viste pour finalement entrer dans le Parc Bregante. Le
groupe
entame une descente sur de larges allées bitumées
propres et fleuries
surplombant la mer, fait une halte devant une fontaine
encerclée de fleurs. Une
femme prend un peu d’eau dans sa main et se rafraîchit le
visage. Une autre
dit : - Là,
il n’y a
personne, mais le dimanche les gens viennent en
famille et tout le monde respecte cet endroit. Depuis 30 ans, les gens
viennent
ici faire leurs photos de mariage. Une légère
brise accompagne le groupe vers la sortie. |