Mercredi 13 novembre 2002.
19 heures, Allée Léon Gambetta, Marseille.

Le kiosque à musique est faiblement éclairé par les réverbères. Sous son dôme aux ferronneries festonnées, trois sacs en plastique à carreaux noirs et blancs et un carton déchiré et ficelé sont posés contre la balustrade. A cheval sur celle-ci, une couverture grise pend.
Bien au centre de la plate-forme, un gros chien noir et blanc est assis, le poil frisé, le museau rond, les épaules tombantes, l'oreille basse. Sur le bord, contre le portillon, tourné vers le portillon, un autre chien au court pelage marron est debout, la queue serrée entre les cuisses, l'échine affaissée, le cou tendu, le museau entre les barreaux, il hulule longuement.

[ refermer le texte ]

VINAIGRE
© - extrait du Journal Intime Collectif (JIC)