Les textes ....

 


2001 (11-12).

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2001 (06).

2001 (05).

Vendredi 27 avril 2001, 09h20.
Le Castellas - Terminus de la ligne 31.

Vendredi 27 avril 2001, 17 h 45.
Marseille.

Jeudi 26 avril 2001 11h 35.
95, rue Loubon 13003.

Mercredi 25 avril 2001, de 15h à 18h.
Quai du port et Cours Julien

Mardi 24 avril 2001, 19h45.
Cap Croisette - Baies des Singes.

24 avril 2001, 15h30.
Maison de retraite Fernande Berger - 13e.

Mardi 17 avril 2001, 11 heures.
Place Jean Jaurès.

11 avril 2001, 17h45.
A la Belle de Mai - Magasin Champion.

Jeudi 19 avril 2001 - 18h30.
Galerie Park'Art - Cours d'Estienne d'Orves.

Samedi 7 avril 2001, 19 h.
Web Bar.

Jeudi 5 avril 2001
Rue Bernard du Bois.

Mercredi 4 avril 2001,l'après midi
Poste du Chapitre.

Mardi 3 avril 2001,10 h.
Rue du chevalier Paul, Marseille 2ème.

2001 (03).

2001 (01-02).

2000...

     

Vendredi 27 avril 2001, 09h20.
Le Castellas - Terminus de la ligne 31.

Le bus arrive, fait le tour du rond point qui se trouve en face de l'arrêt.
Deux jeunes gens s'y trouvent.
Le premier, assez petit, frêle, les cheveux bruns et courts, est assis sur le trottoir, finissant de rouler sa grosse cigarette.
Le second, lui, est debout. Il est de taille moyenne, vêtu de couleurs sombres et d'une casquette blanche d'où dépasse une longue tresse brune.
Il est appuyé contre la cabine téléphonique qui ne tient plus que par son ossature. Il regarde le bus se garer, met la main dans sa poche et en sort quelques pièces qu'il compte.
Il monte dans le bus suivi de l'autre qui va s'installer à l'arrière en cachant sa cigarette.
- Bonjour chauffeur! dit le premier.
- Bonjour.
- Un ticket s'il vous plaît.
- Voilà, tenez monsieur.
- Merci... Au fait, vous partez dans longtemps chef ?
- Humm ... Dans six minutes, répond le chauffeur en regardant sa montre.
Le jeune composte son ticket puis s'en va asseoir sur l'une des places du fond.
A l'autre extrémité de la rangée se trouve celui qui fume. Il ouvre la petite fenêtre au dessus de lui et s'adresse à son voisin :
- Excusez-moi, ça vous dérange la fumée?
- Non, non.
- Merci . Heu... Méchant la tresse, méchant… hein.
- Merci.
Shamane


Vendredi 27 avril 2001, 17 heures 45.
Marseille.
Sur une surface uniformément bleue un point brillant suivi d'un trait blanc avance de manière rectiligne, à une vitesse régulière. L'extrémité du trait se dissout dans le bleu à mesure que le point avance. L'ensemble garde toujours à peu près la même longueur. Pierre Grimal

Jeudi 26 avril 2001 11h 35.
95, rue Loubon 13003.

A côté de l'arrêt de bus, il y a deux containers. Un petit gamin s'agite en criant à la jeune fille qui l'accompagne.
- Moi aussi, je veux y mettre.
- Après, lui répond-elle
Elle engouffre dans le container pour le verre des bouteilles et des bocaux.
Elle attrape le gamin et le soulève. Il introduit la derrière bouteille.
Stephane Rigo

Mercredi 25 avril 2001, de 15h à 18h.
Quai du port et Cours Julien.
Une jeune fille aux cheveux courts, marche d'un pas décidé au côté d'un grand dégingandé. Le jambe gauche de son pantalon est retroussée, pas l'autre.
Cours Julien, un jeune homme aux cheveux tout jaunes parle à son téléphone portable dans l'embrasure d'une porte :
- Ce n'est pas compliqué, Pascale boit de la kro, Yves prend de l'ecstasy, Sandrine aime les bonbons.

Un peu plus loin un type en jogging bleu avec une rayure blanche sur le côté discute avec un autre type, la jambe droite de son pantalon est nettement retroussée par rapport à l'autre. Caroline Sarrion

Mardi 24 avril 2001, 19h45.
Cap Croisette - Baies des Singes.

De grandes silhouettes en calcaire bleuissent lentement, émergent à la surface de l'onde.
Une rangée de poteaux télégraphiques part en zigzaguant et plonge pour s'engouffrer dans la baie, disparaît.
Quelque part, autour des roches bleues, des voitures sont arrêtées, les yeux phares, face contre le vent.
La portière de l'un des véhicules s'ouvre, une jeune femme emportée par une rafale sort et par un jeu de moulinets avec ses bras , fait des signes au passager qui l'accompagne.
" Allez viens, regarde le disque est tout rouge, tout rond, tout… "
recoiffée.
Lui est resté calfeutré à l'intérieur, la tête penchée sur une petite boîte auréolée d'un couvercle.
Lentement, il plonge un doigt dans la boîte et le porte à sa bouche.
Coiffé et vorace.
La jeune femme agitée sur la pointe des rochers, va retrouver sa place a côté de son compagnon.
Décoiffée et frissonnante.
Ils se retrouvent tous les deux, les doigts plongés dans la petite boîte.
Un Yogourt se fait dévorer à la lueur des poteaux télégraphiques subitement constellés.
Le disque rouge s'étire vers l'horizon, simplement rayé par quelques notes bleues et mauves. Sylvie Barbière

24 avril 2001, 15h30.
Maison de retraite Fernande Berger - 13e.
Ils sont assis autour de petites tables, devant des cartons multicolores, avec des petits pions posés à côté. Une vieille dame habillée en sœur leur explique :
- Il y a une quine et un carton plein
Puis, elle puise dans le petit sac en cretonne rouge et verte et énonce les chiffres à haute voix :
- n°7, n°26, n°17, n°11…n°7, n°26, n°17, n°11 … n°11, n°17, n°26, n°7 …
- Quine ! s'écrit une petite vieille tout en rose.
La sœur contrôle et lui remet un album sur les minéraux sous les applaudissements des joyeux retraités. L'heureuse gagnante fait une vieille moue.
- On continue pour le carton plein, crie la sœur qui a du mal calmer les plus agités.
- n°25, n°8, n°13, n°12…
- Carton ! s'exclame d'une grosse voix un monsieur dont les moustaches s'écartent devant des dents très blanches.
Le carton plein, c'est un sac à main en vernis noir,. Tout le monde rigole sauf le monsieur. Une mémé en violine se lève alors et suggère à sa copine en rose :
- Eh bien, Suzette, échange lui ton livre contre son sac !
- S'il est d'accord, minaude Suzette.
- Bien sûr voyons ! s'écrit le moustachu qui apporte le sac à Suzette. Elle se lève, comblée, en lui tendant l'album. Ils s'embrassent, elle rougit.
Les applaudissements des petits vieux sont interrompus par une sonnerie stridente. 16 h 30. Les retraités s'ébrouent vers la salle de restaurant. Ça sent le chocolat.
Armand Digénis.

   

Jeudi 19 avril 2001 - 18h30
Galerie Park'Art - Cours d'Estienne d'Orves.
Au rez-de-chaussée, une souriante blonde en bleu clair serre la main des arrivants :
- C'est gentil d'être venus !
On entend un air d'accordéon. En effet, au premier étage, une accordéoniste toute vêtue de noir, pianote sur son engin à bretelles nacrées un tango très sonore. Des gens circulent autour d'elle et des sculptures en bois teint, un gobelet de plastique à la main. Ils murmurent des bribes de phrases devant des toiles accrochées sur les murs blancs.
Blanche est la nappe du buffet où se retrouvent la plupart des invités. Des canapés sont sur la nappe : toasts au saumon rose, pâté en croûte, mini-tomates, tartes aux pommes…
La jeune fille derrière la table sert des kirs et des jus de fruits en regardant sa montre. Certains regardent à travers la baie vitrée ce qui se passe dehors, bien que la pluie brouille leur vue.Armand Digénis.

   

Mardi 17 avril 2001, 11 heures.
Place Jean Jaurès.

Il entre dans la poste. Elle fait des photocopies. Il passe à côté d'elle, il la remarque, s'arrête. Elle tourne son regard vers lui.
- Salut, dit-il. Il s'approche pour l'embrasser, puis :
- Excusez-moi, je vous confonds avec quelqu'un d'autre, ça m'arrive souvent.
- Mais c'est pas grave, dit-elle.
Il se rend au distributeur de billets, il ressort. Elle continue à faire des photocopies.
Pierre Grimal

   

11 avril 2001, 17h45.
A la Belle de Mai - Magasin Champion.
- Madame ! vous avez votre carte de fidélité ? demande la caissière.
- Non, je l'ai oubliée, répond la cliente.
A cela elle rajoute :
- Tant pis pour moi !
Elle récupère ses achats, les enfourne dans un sac en plastique Champion et attend.
- Et Simone comment elle va ? s'exclame la caissière en direction de sa collègue.
- Oh ! Tu sais ! ça fait longtemps.
La cliente réclame alors sa note.
- Oh pardon ! dit la caissière.
La machine après un long ronronnement extirpe une note sans fin.
Cette fois la cliente excédée lance :
- Chez Champion, il ne faut pas être pressé.
- Bonne soirée, madame !!! répond la caissière.
Stephan Rigo

   

Samedi 7 avril 2001, 19 h.
Web Bar.
Des gens accoudés à la balustrade qui surplombe le grande salle regardent des gens de tous âges assis autour des tables rondes et carrés. Ils grignotent des cacahuètes en prenant l'apéritif bruyamment. Une forte musique techno que le D.J. très éclairé tourne à la main derrière sa console, rend le lieu assourdissant. Des images très colorées sont projetées sur les murs blancs.
A 20h, deux par deux, des jeunes filles zigzaguent à travers les tables et posent leurs silhouettes devant les images. Elles sont vêtues de robes et chaussées de Nikes. Parfois, un garçon habillé d'une jupe et de sandales les accompagne. On les applaudit très fort.
Le petit garçon qui court après eux est très content, jusqu'à ce qu'on le ramène à ses parents attablés. Alors il pleure.
Armand Digésis.


   

Jeudi 5 avril 2001
Rue Bernard du Bois.

Au numéro 1, l'inscription "Hôtel", lettres grises en relief. Un rideau métallique est baissé, tous les volets sont fermés.
Sur la deuxième maison, l'inscription "Hôtel" peinte en caractères d'imprimerie à même le mur. La porte d'entrée est murée, tous les volets sont fermés.
Au numéro 5, l'inscription "Bar Restaurant des Amis" peinte en caractères d'imprimerie. Un rideau métallique est baissé, certaines fenêtres sont murées, d'autres ont les volets fermés.
La porte d'entrée suivante est murée. Au premier étage, fenêtres murées, volets fermés aux étages supérieurs.
Sur la façade suivante, un auvent (genre de caisson métallique au dessus de la porte), sur la face de l'auvent, l'inscription "Douches", lettres peintes rendues à moitié illisibles par une couche de poussière noire. La porte d'entrée est murée, tous les volets sont fermés.
Au numéro 9, la porte d'entrée est murée, les fenêtres également.
Sur la façade suivante, un auvent, sur l'auvent l'inscription "Hommes Coiffeur Enfants", lettres peintes ajourées. Un rideau métallique est baissé, au premier étage les fenêtres sont murées, volets fermés aux étages supérieurs.
Sur le mur du numéro 13, une affichette de l'EDF annonce "Interruption du courant". Rideau métallique baissé, volets fermés.
La porte du numéro 15 est ouverte. Deux maghrébins d'une soixantaine d'années, viennent de sortir d'un couloir sombre. Au dessus de l'entrée, la mention "Hôtel de l'Avenir", imprimée sur un panneau de plastique, "Hôtel" écrit en bleu, "de l'Avenir" en rouge. Les volets sont ouverts, fermés ou entrebâillés. Un homme jeune, survêtement, pieds nus dans des pantoufles, se poste dans l'ouverture de la porte, il regarde sa montre.
Ensuite, un mur, sur cinq ou six mètres. Sur le mur, anciennes ouvertures murées avec des pierres. Au sommet du mur, des mauvaises herbes, quelques fleurs jaunes. Un portail. Les battants du portail sont très larges, à peu près quatre mètres chacun, couverts d'affiches. Derrière les murs et le portail, une grande étendue vide, un terrain vague. Encore un mur sur cinq ou six mètres. Anciennes ouvertures également murées avec des pierres. Un panneau : "ZAC Saint-Charles-Porte-d'Aix - Permis de démolir délivré le 23 juillet 1999 - Destination du terrain : Création d'espaces publics et construction de bâtiments divers".
Numéro 21, rideau métallique baissé, volets fermés.
Numéro 23, la porte d'entrée est condamnée par un panneau métallique marron. Affichette de l'EDF "Interruption du courant". Au premier étage fenêtres murées, volets fermés aux étages supérieurs.
Au numéro 25, l'inscription "Bar des navigateurs" peinte en oblique sur le mur, doublée d'une inscription en arabe, rideau tiré, volets fermés.
L'entrée du numéro 27 est condamnée par un panneau métallique, les fenêtres sont murées.
Numéro 29, le rez-de-chaussée de la façade est recouvert d'un carrelage vert clair, au dessus d'un rideau métallique baissé des lignes de poussière durcie conservent le contour des lettres du mot "Alimentation", tous les volets sont fermés.
Numéro 31, rideau métallique baissé, fenêtres murées.
Au croisement avec la rue Longue-des-Capucins, le passage vers le boulevard Charles Nédelec est condamné par une grille sur laquelle est fixé un panneau : "ZAC Saint-Charles-Porte-d'Aix - Permis de démolir délivré le 4 mai 1999 - Destination du terrain : Création d'espaces publics et construction de bâtiments divers". Entre les maisons abandonnées de la rue Bernard du Bois et le boulevard Charles Nédelec, une étendue vide, un terrain vague.
Les ouvertures de la maison suivante sont murées, un grillage est fixé sur toute la façade.
Ensuite, sur un auvent en bois l'inscription gravée dans le bois "Menuiserie Ebénisterie A. Fiore", porte condamnée par un panneau métallique, volets fermés.
Maison suivante, inscription à la peinture presque effacée, "Hôtel du Rhône", porte murée, au premier étage fenêtres murées, volets fermés aux étages supérieurs.
Numéro 39, lettres rouges maladroites, peintes verticalement de chaque côté de la porte condamnée par un panneau métallique, "Hôtel", "de Nice".
Numéro 41, imprimé sur une enseigne en plastique "Bar Romantica", volets fermés, deux fenêtres ouvertes, une antenne parabolique, un vêtement sèche sur une corde à linge.
Ensuite, une petite cour cimentée. De l'herbe pousse aux endroits où le ciment est fendu. Volets non fermés, des rideaux aux fenêtres.
Au 45, l'inscription "Boucherie" en lettres régulières peintes à même le mur, rideau métallique baissé, volets fermés.
Le numéro 47 est un petit restaurant encore en activité. Sur la façade : écritures au marqueur en arabe, en français "20 francs boissons fraîches, café, thé", dans la salle quelques clients.
Maison suivante, un homme ouvre avec une clé une porte vitrée. Le rez-de-chaussée est fraîchement peint en blanc et vert. Au dessus de la porte, une inscription en grandes lettres arabes.
Numéro 53, le long de la porte murée, l'inscription "Hôtel", verticale et irrégulière. Fenêtres murées ou volets fermés.
Sur le rideau métallique voisin, inscription à la bombe à peinture "Défense de déposer les ordures". Fenêtres murées.
Au 57 et au 59, portes murées, volets fermés.
Au numéro 61, " Etablissement Mazouz Isaac - Canal Satellite - Canal +". Sur le rideau baissé dessin d'un satellite avec ses panneaux solaires déployés, autour de la porte, des petits dessins, téléviseurs, satellites, un oeil, des inscriptions, "Bouygues Télecom", "Installations", "Réparations", "Point de vente conseil", "Antennes satellites". Tous les volets sont fermés.
La dernière maison de la rue Bernard du Bois fait l'angle avec la place Bernard du Bois. Ouvertures du rez-de-chaussée murées, volets fermés. En lettres en relief les inscriptions "Coiffeur mixte, le meilleur coiffeur, hommes, femmes, enfants". Pierre Grimal

   

Mercredi 4 avril 2001, l'après midi.
Poste du Chapitre.

La foule dense est partagée en deux files d'attente. Certains changent de rangée constamment, d'autres se mettent à deux pour attendre dans une file différente et s'appellent dès que c'est au tour de l'un d'entre eux.
Une femme essaie de court-circuiter la queue en se plaçant devant tout le monde. Des cris hostiles fusent. Elle attend cependant que cela devienne très houleux pour se placer correctement.
Deux femmes Africaines demandent à une jeune fille en train de se faire servir, de leur prendre des timbres. Un homme d'une quarantaine d'années, le crâne rasé, la tête parcourue de cicatrices épaisses lance :
-Les négresses là-bas, je m'en occupe! C'est pas l'Afrique ici!
Un vieil homme à longue barbe blanche, tenant sa femme très âgée, serrée contre lui, approuve.
La jeune fille au guichet, rougit, se tait et a des larmes dans les yeux.
Un cri, soudain :
-Au secours! Fermez les portes! On m'a volé mon sac!
La dame qui parle d'une voix chevrotante, s'adresse aux employés derrière les vitres, mais la réponse tombe:
Que voulez-vous que nous fassions? Ce n'est pas notre affaire!
Christiane Milon

   

Mardi 3 avril 2001,10 h.
Rue du chevalier Paul, Marseille 2ème.
Ils sont 14, en slip, dans le hangar, à troquer leur vêtements contre des uniformes de flic bleus. Une femme s'affaire de l'un à l'autre pour retrousser les manches de chemise, ajuster les galons et les ceinturons et essayer les casquettes. Les chaussettes blanches sont échangées pour des chaussettes noires.
Des placards gris, des bancs de bois, des avis de recherche épinglés sur les murs sales et des mégots sur les carreaux jaunes.
Les 14 ainsi vêtus discutent en fumant.
- C'est lourd à porter ces fringues ! Putaing !
- Ouais ! ça me tue !
- C'est long le cinéma !
A 13h, on leur dit " Monsieur Delon n'est pas là aujourd'hui, revenez demain à 10h ".
Ils se déshabillent remettent leur vêtement d'origine en râlant et se séparent, deux par deux, en se disant :
"à demain !".Armand Digénis.

 

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